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Jiddu Krishnamurti (ou Jidhu Krishnamurti), (en télougou జిడ్డు కృష్ణ మూర్తి et en tamoul கிருஷ்ணமூர்த்தி), La perception de la vie serait conditionnée par les concepts enracinés dans l'esprit. L'individu ne serait ainsi que le produit superficiel d'une culture.À partir de ce constat, une liberté peut être entrevue dans l'observation attentive de son propre manque de liberté.La connaissance du mouvement de ses propres pensées révèle l'esclavage au passé, la division entre le penseur et sa propre pensée, l'observateur et l'objet d'observation, l'expérimentateur et son expérience. Quand cette division se résorbe, l'observation « pure », libérée du temps et des conditionnements provoquerait une mutation radicale de l'esprit Jiddu Krishnamurti http://fr.wikipedia.org/wiki/Jiddu_Krishnamurti#La_pens.C3.A9e_de_Krishnamurti |
"La peur est un des plus grands problèmes inhérents à la vie. Être sa victime c’est avoir l’esprit confus, déformé, violent, agressif, en perpétuel conflit. C’est ne pas oser s’éloigner d’une mode conventionnel de pensée, qui engendre l’hypocrisie. Tant qu’on n’est pas délivré de la peur, on peut escalader les plus hautes montagnes, inventer toutes sortes de dieux, mais on demeure dans les ténèbres.
Vivant dans une société stupide et corrompue comme la nôtre, dont l’éducation compétitive engendre la peur, nous sommes tous surchargés du fardeau de la peur. Il pèse horriblement sur nous, de toutes les façons. Il ternit déforme et corrompt nos existences.
J. Krishnamurti, p. 51 in Se libérer du connu, Essai chez Stock 1970, originale 1969
19 Le malaise fatigue l’âme : à quoi bon fuir ceci et accueillir cela. Si vous désirez prendre le chemin du Véhicule unique, n’entretenez aucun préjugé contre les objets des six sens.
Dans toutes les significations du mot, y compris les plus techniques, le malaise, c’est-à-dire le conflit, consomme beaucoup d’énergie donc conduit à la fatigue émotionnelle. Un mot tout simple que Swâmiji utilisait volontiers, c’est le mot at ease qui signifie « à l’aise » (disease) signifie d’ailleurs « maladie ») ou at easeness, le contraire du malaise, le « bien-aise » si l’on peut forger ce mot. Nous pourrions dire aussi : complète détente de toutes les tensions, physiques, émotionnelles et mentales.
À quoi bon faire ceci et accueillir cela? C’est-à-dire rester dans ce conflit de ce que je veux et de ce que je refuse, de ce que j’aime et de ce que je n’aime pas, de ce à quoi je dis oui, de ce à quoi je dis non. Cessez cette lutte incessante. Quel est le contraire du conflit? La paix. Cessez d’entrer vous-même en conflit et vous serez en paix, paisible, apaisé, pacifié.
Si vous désirez prendre le chemin du Véhicule unique (le véhicule c’est le moyen de transport sur la voix), n’entretenez aucun préjugé contre les six sens. Les cinq sens produisent les perceptions et le sixième sens, qui correspond à la pensée, engendre les conceptions. C’est une idée aussi bien hindoue que bouddhiste : nama rupa, les noms et les formes. « N’entretenez aucun préjugé contre les objets des six sens. » En tant que soi-même, tout est parfaitement ce qui est destiné à être, ainsi et non autrement. Et ne jugez pas les objets de votre sixième sens qui est le mental. « Oh, quelle pensée immonde est née en moi pour ma propre belle-sœur… »
N’entretenez aucun préjugé contre, jamais. Juste voir. On ne peut être libre que de ce qu’on a vu, reconnu et intégré.
Le zen est apparu comme une réaction contre certains abus ritualistes, les points d’appui devenant un esclavage au lieu d’être une aide. C’est la raison pour laquelle tant de maître zen sont intervenus de façons déroutante pour donner un grand coup de pied dans cet esclavage. Ne soyez pas prisonnier : que ce qui constitue un support provisoire ne devienne une servitude.
Arnaud Desjardins, in Zen et Vedanta, éditions la Table Ronde, Les petits livres de la sagesse, numéro d’édition 2815, mai 1995, ISBN 2-7103-0672-7,
I 22013-3
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